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Lettre à Anne

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Lettre à Anne

Larme de lune,  le 20.01.2017


Parce que mon âme est incapable de ressentir pleinement toutes ses émotions qui se bousculent, parce que tout va trop vite et que mon coeur ne sait plus vivre pleinement l'instant qui brûle. Et dire que que je n'avais vraiment plus aucun doute et plus de place pour ce mal qui me déroute, pour ces larmes qui me privaient de lumière goutte après goutte...

Te dire que le temps me manque pour te redessiner un sourire sur les lèvres, que je ne trouve plus les mots qu'il faut pour faire redescendre ta fièvre. Toutes ces coulées humides qui sont venues souiller le creux de tes joues et qui peu à peu nous ont roulé avec dédain dans la boue. Je n'ai pas su t'aimer parce que je ne te voyais pas, parce que mon attention était figée sur moi. Mon arrogance me fermait les yeux sur ta souffrance, sur ce besoin immense de laisser vivre notre alliance, de repousser enfin ce déséquilibre qui me tient en otage et de savourer pleinement notre passion et ce malgré notre âge.

J'ai cinquante ans et mon âme semble comme frappée d’adolescence et mes yeux deviennent des étoiles lorsque avec mon coeur tendrement tu danses.Tu fais de moi un enfant qui ne sait plus comment te prendre dans ses bras et qui a du mal à manifester toutes ses émotions qui le laissent dans l'embarras. Depuis six mois et à chacune de nos ruptures je viens sur mon humeur déverser ce mal être qui me torture. Je n'ai pas le courage de t'envoyer un seul message, sûrement la crainte de voir que ta vie court vers un horizon plus sage, l’angoisse de me retrouver face à de l'indifférence et de comprendre que mes fuites ont fini par ronger ta patience.

Notre dernier contact m'a laisser sans espoir et me nuit, comme me l'a dit un jour un corps sans âme dans un couple il y a celui qui aime et celui qui s'ennuie. Mon instabilité a fait naître en toi cette lassitude qui effraie les sentiments les plus purs et qui blesse à jamais mon coeur d'une profonde rayure…

Je meurs de ne pas pouvoir t'aimer comme tu devrais l'être, sans cette souffrance, ce mal qui fait naître les peut être, toutes ces incertitudes qui te font douter lorsque mon coeur est aux larmes et que mon esprit épuisé de se battre veut enfin déposer les armes…

Avoir si peur et ne jamais savoir pourquoi, comment ignorer ces angoisses qui me privent de toi.
Pourquoi... ce mot me revient sans cesse et me torture jusqu'au fond de mon lit,
il me tient éveillé et teinte de noir tous ces rêves mort-nés qui jonchent mes nuits. J'ai envie de te dire que devant toi je tombe à genoux, que mes mains tremblantes ne peuvent plus se passer de nous, que moi sans toi c’est vivre avec mes peines, le courage de faire ce dernier pas qui me rapprocherait de la lune lorsqu'elle est pleine, de me hisser vers l'astre froid et de lui donner ma vie sans concession et de fermer les yeux pour ne plus souffrir de cette horrible sanction.
Cette punition qui m'affame de ta peau et qui déchire mon coeur en d’innombrables lambeaux.
Je t'ai dans le sang comme une fièvre qui te prive de raison, comme cette redoutable mélancolie qui accompagne la morte saison. Je ne sais pas vivre sans toi, je t'en prie écoute moi…

Je manque de toi quand ton absence remplit mes nuits,quand la détresse vers la folie peu à peu me conduit.Tout me paraît flou lorsque ton regard se couvre d’indifférence et que mes bras se brisent sur le mur de tes réticences.Tu ne peux plus m'accorder ta confiance et me confier ton coeur, moi le vagabond qui porte parfois ses émotions ailleurs. Je te supplie une dernière fois, je me mets à nu rien que pour toi. Je porte au fond de mon ventre l'embryon de nos « toujours » et je me refuse à avorter et laisser mourir le fruit de notre amour. Tends moi la main encore une fois, ressuscite moi une dernière fois....

Si tu ne tiens pas debout alors prends moi la main, viens avec moi et ignorons leur vie sans lendemain. Oublions tous ces gens que l'espoir et la passion désertent, il est temps pour toi de faire craquer cette allumette, d'allumer cette étincelle pour que tu puisses faire ce premier pas et laisser enfin toutes ces nuits sans lune loin derrière toi. Je suis enfin prêt à devenir un homme pour pouvoir renaître, laisser cette vie de vagabond pour que tu puisses me connaître, pour qu'apparaisse dans tes yeux l'envie de me serrer tout contre toi et d'éveiller ce désir d'y croire encore une dernière fois...

Tu fais parfois naître en moi le besoin de chercher un ailleurs qui me comprenne, un regard qui puisse reconnaître dans mes yeux mon amour quoi qu’il advienne. Une belle âme qui sait voir toute ma souffrance, cette mélancolie que je traîne depuis l'enfance. Une aigreur triste et laide qui vient dépouiller mes rêves et me confisque le droit de vivre puisque j’en crève.

Tu fais parfois germer en moi l'envie de parcourir de nouvelles terres, de m'offrir à des bras qui me feront aimer l’adultère. Être infidèle à cette tristesse qui me vole ma vie et quitter enfin ce chemin de croix sans préavis. Écrire toujours et encore cette faiblesse qui brutalise mon être au plus profond de mes entrailles et qui jour après jour fait de ma vie un fétu de paille. Je voudrais pouvoir te dire que je t'aime et que je suis prêt à laisser cette existence de bohème, à maîtriser cette inconstance qui te voile les yeux et refuser de me soumettre à un adieu. Je meurs de ne plus sentir ta peau sous mes doigts, ne vois tu pas que je suis las et aux abois. Je sais que tu viens en silence sur ma fiche comme pour te repaître de ma douleur, mais comment peux tu trouver de la jouissance là où il n’y a que des pleurs. J'ai mes deux genoux à terre et sans toi je perds tout mes repères. Je mettrai des semaines, des mois et peut être des années à t'oublier mais viendra le jour où à mon passage les chiennes cesseront d’aboyer...

 

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Fabienne, 20.01.2017

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